« On a perdu le campement » ou la place du campement de la jeunesse

 

Par Germain Schmid

La question de la place du campement de la jeunesse dans la littérature traitant du FSM a été soulevée pendant le Forum par Mélissa et Francis. Après en avoir parlé avec Marie-Hélène (qui fait son master sur le Forum Social Québécois) et David (titulaire d’un PhD en mouvement sociaux) entre autres, il semble que le campement soit absent des textes.

Au fil des discussions, les points suivants ont émergé:

  • une des grandes différences entre une conférence et un FSM est que la plupart des participants ne rentrent pas à l’hôtel le soir mais restent entre eux au campement. On peut attendre de cela que les participants soient dans un univers loin de leur quotidien. Ils multiplient les rencontres improbables avec des personnes de toutes origines et de tous mouvements. La réflexion, l’échange, sont permanents pendant plusieurs jours. Cela rend alors propice la création de liens nouveaux et la naissance d’idées.

  • ceux qui écrivent sur le FSM et l’altermondialisme et qui sont reconnus sont des universitaires, des chercheurs, intellectuels, qui dorment à l’hôtel. Ils assistent à une conférence classique et ne semblent pas dans le même processus de réflexion que celui qui touche la plupart des participants. Est-ce que c’est une cause de la non-émergence de certaines idées ou alternatives? Cela contribue en tous cas à ne pas definir convenablement le FSM de l’interieur.

  • est ce qu’il n’y a pas au FSM des « classes » : ceux de l’hôtel et ceux du campement, qui se croisent mais échange finalement peu ? Est-ce que ces deux profils de participants vivent chacun le même FSM où appartiennent-ils à des « réalités » différentes ?

  • le campement de la jeunesse, qui est une solution pratique, ne devrait-il pas être considéré comme un outil au service de la création d’alternatives?

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05

02 2009

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