LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN COLOMBIE

Par Laetitia Rampazzo

La Colombie est, comme nous l’avons vu dans les billets précédents, un pays plein de contrastes : il est à la fois considéré comme une puissance sur le continent sud-américain, mais également comme un pays en voie de développement face aux géants dits « du nord ». Par son évolution économique il gagne des galons sur la scène internationale mais doit également se plier à une nouvelle norme ayant aujourd’hui une place croissante dans le monde moderne, le développement durable. La place de l’écologie est dans nos sociétés de plus en plus mise en valeur et les efforts fournis pour la développer et ainsi être « écologiquement responsable » d’autant plus appréciés. C’est dans le but de mettre en lumière cette nouvelle tendance qu’il semble intéressant de se pencher dans ce billet sur la position du gouvernement colombien vis-à-vis ce type de développement et les efforts mis en œuvre pour tendre vers cet objectif, et ce plus particulièrement à travers l’exemple de la ville de Bogotá.

Située en Amérique du sud, la Colombie dispose d’un patrimoine naturel exceptionnel, et ce tant dans la diversité des plantes que des espèces animales. Cependant, force est de constater que le désir d’évolution économique pousse les gouvernements des divers pays en voie de développement à préférer un progrès rapide et souvent nocif à l’environnement à un développement plus lent mais d’avantage respectueux envers ce dernier. En ce qui concerne la Colombie, seul un renforcement de sa politique pourrait permettre d’inverser la tendance et de pouvoir ainsi protéger ses ressources naturelles : la biodiversité du pays n’a jamais été complètement recensée ni même répertoriée, ce qui permit la déforestation et la destruction importante de l’environnement naturel dans de nombreuses régions de la Colombie.

Jusqu’en 1993, les permis d’exploitation et les contrôles étaient régentés par le ministère de la santé, ou INDERENA, et les Corporations Autonomes Régionales, cette gestion était toute fois insuffisante de par le manque de communication et de réglementations entourant cette administration. Ce n’est qu’en 1997 que le ministère de l’environnement essaya de dénouer le sujet grâce à la « comptabilité environnementale » afin de recenser ces ressources et de rendre possible une exploitation responsable de ces dernières, non pas en freinant le développement, mais en le gérant mieux.

Pour corroborer avec l’une des théories développées en cours nous  nous pencherons sur l’exemple de Bogotá. Si nous prenons appuit sur le documentaire de « PBS e2 séries », bous apprenons que cette ville était il y a moins d’une quinzaine d’années qualifiée de « désastre ». Elle fût bâtie trop vite, et pour un nombre d’habitants évoluant trop rapidement. Ayant été construite d’après les plans de l’architecte Felipe Gonzalez « in an illegal way », il en résultat une qualité de vie déplorable, ainsi qu’un manque d’infrastructures et de sécurité flagrant. Qui plus est les dirigeants eux-même, faute de modèles et d’argent, transformèrent la vie dans Bogotá en l’une des plus mauvaises de Colombie, mais aussi d’Amérique latine. D’une cité « sans espoir » le gouvernement en fit une ville nouvelle, et ce par la mise en place de changements pouvant se rapprocher d’action allant dans le sens du développement durable, comme par exemple en réduisant le nombre de voitures pour rendre Bogotá aux piétons pour apprendre « a different way of life ».

Ce changement de bord semble se rapprocher en certains points du tiers-mondisme, qui depuis son essor lors de l’immersion des pays du sud dans les années 1960 et 1970 donne une grande importance aux nouveaux mouvements sociaux, tout particulièrement pacifiste et écologique, et ayant également pour trait les limites de la croissance. Cette théorie part du postulat qu’en transformant les développement économique et politique il est possible de régler de nombreux problèmes rencontrés par les pays du sud. Selon le tiers-mondisme, les difficultés auxquelles ils doivent faire face sont dû aux capitalistes étrangers qui se sont appropriées leur richesse. Selon cette  théorie, un développement étant mis en place par des individus étranger aux intérêts personnels et ne tenant compte des réels besoins du pays conduit à une situation similaireà celle de Bogotá, dont le développement trop rapide a poussé les dirigeants vers de mauvais choix. La Colombie a choisi de transformer son mode de vie pour devenir écologiquement responsable, et ce en faisant directement participer le peuple en rendant accessibles et compréhensibles lois et normes,  et ce tout particulièrement dans le domaine des moyens de transport, façon de protéger la couche d’ozone et de faire un pas de plus vers l’écologie. Cependant les bases du tiers-mondisme ne peuvent être misent en application sans un effort généralisé. Un pays à lui seul ne peut réparer les erreurs des autres, et même si la ville de Bogotá peut être prise en exemple pour ses initiatives, elles ne sauraient être suffisantes pour inverser les tendances actuelles, tel que le réchauffement climatique ou encore la disparition chaque jour de multiples espèces animales ou végétales. Le cas de la Colombie est-il capable d’influencer le comportement d’autres pays en voie de développement ?

Bibliographie

PBS e2 series, 2008. « Bogotá : Building A Sustainable City ». http://video.google.fr/videoplay?docid=-1493018781552435759&q=bogota+sustainable+city&total=11&start=0&num=10&so=0&type=search&plindex=0#

Ministère de l’environnement, Colombie. http://www.minambiente.gov.co/

Encyclopédie Larousse, « tiers-mondisme ». http://www.encyclopedie-larousse.fr/encyclopedie/nom-commun-nom/tiers-monde_nm_Ensemble_des_pays_qui_sont_exclus_de_la_richesse_économique/97289

Agence canadienne de développement international. « Colombie ». http://www.acdi-cida.gc.ca/

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04 2010

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