Archive for the ‘POL 3802’Category

CRISE DE LA FAIM

Par Laura Hébert

« Les peuples ont ceci de commun qu’ils ont forcément connu la famine au cours de leur histoire […] Il ne s’agit pas d’établir ici une hiérarchie entre les peuples. Au contraire. Il s’agit de montrer que la faim est leur plus haute identité. Aux pays qui nous bassinent avec le caractère prétendument unique de leur population, déclarer que toute nation est une équation qui s’articule autour de la faim. »

Amélie Nothomb. Biographie de la faim

Selon le Programme Alimentaire Mondial (PAM) de l’Organisation des Nations Unies, il existe aujourd’hui dans le monde 1,02 milliard de personnes qui sont sous-alimentées. En effet, la faim et la malnutrition constituent les menaces mondiales principales à la santé humaine. Les causes sont multiples : catastrophes naturelles, conflits, pauvreté, infrastructures agricoles insuffisantes, surexploitation des ressources naturelles, etc. Cependant, le problème demeure le même ; des centaines de millions de personnes ont faim et la situation, alors qu’elle avait semblé s’améliorer au cours des années 1980 et 1990, se dégrade de jour en jour. Alors que les Nations Unies se sont données comme mission de par les Objectifs du Millénaire pour le développement de réduire de moitié le nombre de personne souffrant de la faim d’ici 2015, le fléau continue d’avancer et n’est pas près de disparaître[i]. Read the rest of this entry →

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05 2010

LE GUATEMALA DANS LE SYSTÈME-MONDE

Par Paméla Blais

Afin de boucler la boucle de ce projet blogue sur le développement et le Guatemala, j’ai décidé de voir plus grand. En tentant de mettre en application une vision globale, j’ai voulu étudier le Guatemala comme entité du système-monde, qui se définie, selon son concepteur Immanuel Wallerstein, par un système social cohérent doté de règles de légitimation, d’une structure et de frontières, et qui relie les différentes régions du monde. Ce système, à la base de ce que l’on considère la mondialisation, aurait émergé avec l’extension du mode de production capitaliste et du marché international[1]. Read the rest of this entry →

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05 2010

L’ONU ET SA REFORME EN QUESTION

Par Benjamin Faillard

L’Organisation des Nations Unies, qui a été fondée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, est considérée depuis la fin de la guerre froide comme étant la première puissance humanitaire de la planète1. Aujourd’hui, tout comme durant les premiers jours de cette Organisation, ses premières fonctions sont d’assurer la sécurité collective et d’assurer le développement2. Pourtant, depuis 2003 et depuis l’invasion américaine en Irak, le rôle et l’avenir de l’ONU sont en jeu. En effet, depuis ce moment un des fondements qui avait était mis en place lors de la création de cette Organisation, à savoir l’empêchement des actions militaires unilatérales, a été bafoué. Depuis, il est de plus en plus question d’une profonde réforme de l’ONU, car à l’origine cette Organisation était une plateforme pour gérer les conflits, mais malheureusement depuis quelques temps cela a changé3. Ceci amène donc la question suivante, comment veut-on réformer l’ONU ? Pour répondre à cette question, il est nécessaire de comprendre le terme, réforme. La réforme est un « changement dont le but est d’apporter des améliorations »4. Read the rest of this entry →

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05 2010

LE COMMERCE: CHANGER LES RÈGLES OU QUITTER LE JEU?

Par Dominic Garant

Le développement n’est pas que l’affaire des grandes institutions internationales ou de l’État. Il peut aussi être entrepris par des organisations non-gouvernementales (ONG) ou des groupes locaux. En effet, des projets initiés tant par des ONG des centres que par des organisations de la périphérie fustigent. De tels projets ont évidemment des répercussions significatives sur les relations centres-périphéries. Il est important de savoir si ces initiatives renforcent ou atténuent la dépendance des périphéries envers les centres. Pour répondre à cette question, un premier regard sera porté sur le commerce équitable en Amérique latine. Un second regard jettera un œil sur deux mouvements agissant sous la bannière de la souveraineté alimentaire. Read the rest of this entry →

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05 2010

LE VIETNAM ET L’ASEAN : MARIAGE DE CONVENANCE?

Par Jean-François Roof

L’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est ou ASEAN dans l’abréviation populaire anglaise a souvent été applaudie comme modèle d’intégration régionale, mais aussi montrée du doigt lors de la crise asiatique de 1997 comme un modèle défectueux de réformes économiques. Malgré tout, l’organisation opère toujours, et le Vietnam l’a rejointe en 1995. Or, l’une des principales raisons de cette alliance coopérative était notamment de former un bloc pour contenir le Vietnam communiste. L’alliance servait alors de plateforme pour favoriser les échanges et laisser en suspens les différends territoriaux entre les membres afin de respecter les principes de souveraineté des États, d’égalité, de non interférence et de non utilisation de la force. Quels étaient donc les objectifs du Vietnam en soumettant sa candidature pour l’ASEAN? Dans quelle mesure son développement peut-il être favorisé ou limité par sa participation à ce genre d’organisation? Nous verrons que sa participation suscitent de nombreux questionnements. Read the rest of this entry →

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05 2010

LA CHINE : UN FACTEUR BÉNÉFIQUE OU NÉFASTE POUR LA RDC?

Par Sydney Taylor-Wingender

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Le rôle économique de la Chine s’est désormais étendu jusqu’en Afrique subsaharienne; les enjeux géopolitiques autrefois engendrés par les acteurs de l’Ouest s’en retrouvent bouleversés. Alors que les récents accords ratifiés par la Chine et la République Démocratique du Congo (RDC) représentent les plus grands investissements accordés en Afrique par la Chine, l’implication financière des Chinois dans la remise sur pied des infrastructures congolaises traduit une opportunité sans précédent pour le développement dans la région (Marysse et Geenen 2009, 372). Cela dit, alors que les ressources naturelles de la RDC – diamants, or, plomb, charbon, uranium – sont convoitées par plusieurs, ces accords permettent leur exploitation par la Chine. Alors que les contrats miniers signés par les Chinois et le Congolais n’augurent aucune progression sur le plan humanitaire (Marysse et Greenen 2009, 390), les accords ratifiés par les deux pays représentent une menace en ce qui concerne les enjeux sociaux en RDC. Dans un tel contexte, pouvons-nous affirmer que les accords sino-congolais promettent un meilleur développement en RDC, ou bien devrions-nous, comme certains affirment, nous méfier de ses impacts? Afin de répondre à cette question, nous allons, dans un premier temps, étudier le rôle positif de ces accords sur le développement du Congo. Ensuite, nous étudierions les envers de ces accords, ce qui nous permettra d’affirmer en quoi ils ne sont pas une entente profitable pour la RDC. Read the rest of this entry →

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05 2010

LE CONGO, UN PAYS MAUDIT?

Par Adil Boukind

Quand l’on s’intéresse à la répartition des ressources dans le cadre du développement économique des pays, un paradoxe relativement étrange apparaît. Contrairement à ce que la majorité pourrait penser, un fort volume de ressources sur son territoire n’assure pas un développement économique. Comment des pays comme les Tigres d’Asie, le Canada et la Suisse ont-ils réussit à devenir de grandes puissances? Il est clair que les ressources naturelles (gaz, pétrole, minerai) ne sont pas les facteurs prépondérant pouvant expliquer la puissance économique d’un État. Malgré tout, il semble quand même exister une corrélation entre ces deux facteurs. L’abondance de richesses naturelles semblent être source de faiblesse économique ainsi que d’instabilité politique . Read the rest of this entry →

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05 2010

LE DEVELOPPEMENT DU ROLE DES FEMMES DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES

Par Benjamin Faillard

Durant la Seconde Guerre mondiale, de 1940 à 1945, les femmes ont pris une responsabilité importante au sein de la société. En effet, il a été possible de constater pendant ces années, un important changement des rôles. Comme le souligne Mathilde Péri, une déléguée communiste à l’Assemblée consultative provisoire française, « il a surgi de ce chaos une femme nouvelle »1. Ces femmes ont en effet acquis une nouvelle notoriété au sein des sociétés et au sein des relations étatiques. Face à cette nouvelle position sur la planète, ces femmes ont de plus en plus ressenti un contexte d’inégalités face aux hommes. C’est donc, dès la fin de la seconde grande guerre, quand le rôle des femmes a été transformé, que le concept d’égalité entre les hommes et les femmes a fait son apparition. On peut alors se demander qu’est ce qui a été fait pour que les femmes soient intégrées convenablement dans les sociétés et dans les relations internationales ? Read the rest of this entry →

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05 2010

À QUI PROFITE LA CROISSANCE? L’ÉTAT DÉVELOPPEMENTALISTE AU VIETNAM

Par Jean-François Roof

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L’Assemblée Nationale du Vietnam, siège du gouvernement

Crédit photo: http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a8/The_Ba_Dinh_meeting-hall.jpg/800px-The_Ba_Dinh_meeting-hall.jpg

Les réformes entreprises au Vietnam (appelées doi moi) ont rencontré un certain succès dans les années ’90. Le Vietnam s’est mérité l’un des taux de croissance les plus dynamiques des pays en voie de développement. Le taux de croissance ne doit cependant pas être confondu avec le niveau de vie, qui lui, demeure précaire. La disparité qui en résulte peut sembler paradoxale à première vue, mais, malheureusement, c’est souvent être le cas lorsque la croissance ne profite pas à toute la population. Pourtant, les investissements et l’aide financière qui sont liés à cette croissance devraient susciter un bon niveau de richesse. Les disparités entre la croissance et la qualité de vie peuvent en partie être expliquées par phénomène de l’État développementaliste. Nous verrons dans ce billet en quoi constitue cette approche et comment elle peut nous aider (partiellement) à expliquer les difficultés qui subsistent au Vietnam malgré sa libéralisation et l’aide financière internationale qui lui est accordée et vérifier à qui profite réellement la croissance. Read the rest of this entry →

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05 2010

LES FONDATIONS THÉORIQUES DU COMMERCE ÉQUITABLE : À L’INTÉRIEUR ET À L’EXTÉRIEUR DU MARCHÉ

Par Marit Firlus

En 2008, Starbucks, la plus grande chaîne multinationale de café, a lancé une initiative publicitaire qui promettait de doubler ses achats de café équitable, qui étaient auparavant d’environ 3,6%. Depuis, Starbucks peut s’enorgueillir d’être le plus grand acheteur de café certifié équitable à l’échelle mondiale [1]. Selon Garvin Fridell, le réseau du commerce équitable sous sa forme actuelle est relativement compatible avec le concept néolibéral du système économique global. Les organisations internationales et les entreprises conventionnelles ont donc pu se l’approprier plus facilement [2]. À la base idéologique du mouvement du commerce équitable, il y a la critique du système international, y compris le concept de libre-échange. Cette critique a largement contribué à  l’émergence et à l’évolution du mouvement [3]. Le commerce équitable d’aujourd’hui trahit-il donc ses idéaux en coopérant avec les grandes multinationales du marché traditionnel? Read the rest of this entry →

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04 2010