Sa politique avec l’Europe

Des années 80 aux années 90, la politique étrangère de Malaysia s’est développée, se tournant vers la diplomatie. Avant elle était majoritairement tournée vers les pays de la région d’Asie de l’Est et du Sud-Est, ainsi que les Etats-Unis, une puissance militaire importante dans la zone asiatique.

Ces années étaient synonymes de la montée au pouvoir de Mahatir, de 1981 à 2003. Il a alors redonné un rôle aux politiques étrangères, et entre autre pour celle de l’Europe.

La première chose qui fut faite fut de garder des liens avec l’ancienne colonie. Soit le royaume Britannique. Car ces derniers étaient une puissance militaire non négligeable, face à l’idéologie communiste encore présente dans l’Asie du Sud Est. Ainsi la Malaysia avait des moyens de luttes fournis par une puissance étrangère. Ce fut l’Accord de Défense Anglo-malaisien.

Mais ces ententes ont aussi des raisons historiques. Car l’indépendance entre élite britannique et malaisienne s’est fait sans de violents conflits. Une chose que les deux partis souhaitaient. Cela a donc permis la maintenance de liens diplomatiques entre les deux pays. A l’inverse d’autres états qui ont coupé tout lien avec l’empire colonial. Par exemple, les Philippines et l’Espagne.

Les échanges dans le monde, l’Europe et l’Asie, des pôles majeurs

Toutes ces relations sont renforcées par des traités, accords, liens entre chaque action régionale, et pas seulement pour un pays précisément. En 1995 : Rencontre ASEAN-Europe dans un but économique. Et malgré la crise de 1997 en Asie du Sud Est, qui fut très violente pour les pays locaux et investisseurs étranger, l’Europe a maintenu une présence dans la région. Cela lui a permis de devenir le deuxième partenaire économique et investisseur de Malaysia, juste derrière Singapour. En 2003 fut créée la Chambre des Commerces Union Européenne-ASEAN.

A présent, de nouveaux challenges se forment autour de ces relations, surtout avec l’Ouest de l’Europe. La forte population musulmane présente en Malaysia et la volonté de l’Etat asiatique de soutenir et diffuser les dogmes de l’Islam nourrit une islamophobie populaire montante avec la montée des groupes islamistes au Moyen-Orient. Hors, comme expliqué plusieurs fois, la Malaysia compte sur la diffusion de sa culture et soft-power pour gagner une puissance internationale.

Pour le moment ces problèmes ne sont qu’autour d’enjeux socio-culturels, et n’ont pas encore eu d’impact sur les relations économique, politique et diplomatique.