Les partis politiques

Les partis politiques

En Malaysia, tout parti politique, s’il veut être reconnu par l’Etat, doit être approuvé par le « Registre des sociétés », qui est en lien avec le ministre des affaires intérieures, qui contrôle les choix. Comme par exemple, en 1987, lorsque l’un des plus importants partis de l’histoire s’est présenté, l’UMNO, avec à leur tête, Mahatir. Il fut tout de suite accepté alors que quelques mois plus tôt, le parti en conflit avec les idéologies de l’homme politique, s’est vu être refusé. Il s’avérait qu’à l’époque, le ministre des affaires intérieures n’était autre que Mahatir.

Chaque parti est gouverné par sa constitution, dont les mots d’ordre sont : adhésion, mise en place de succursales, l’organisation d’élections du parti à différents niveaux, le pouvoir des représentants du parti et la discipline au sein des membres. Chaque parti tien des élections nationales environ tous des deux à trois ans. Presque tous les partis importants tiennent des élections pour les deux postes les plus importants : président et président député. Ils ont le pouvoir d’assigner directement certains postes du parti, ainsi que dans les bureaux politiques extérieurs, sans passer par une approbation. C’est pourquoi le DAP (Parti de l’Action Démocratique) ne tient pas ses élections, sont à sa tête les membres du comité, qui ont les mêmes droits.

Logo du DAP

Chaque parti compte un comité qui comprend entre quinze et vingt-cinq personnes. Puis après on vote les directeurs, les trésoriers.

Récemment, certains partis ont commencé à instaurer des politiques démocratiques dans leur fonctionnement. Par exemple, au MCA (Association des Chinois Malais), les têtes du parti ne peuvent avoir plus de trois mandats, même si ils occupent à chaque fois des postes différents.

MCA, partis pro-chinois de Malaysia

Il en va de même pour le DAP, mais il a restreint cette règle au poste de secrétaire général.

L’organisation politique des partis de Malaisie est différentes entre chaque région, que nous pouvons diviser en trois : celle du continent, celle de Sabah et celle de Sarawak. Les représentants politiques y sont différents, ayant peu de points d’intérêts en communs.

Du côté du continent et de sa capitale Kuala-Lumpur, nous pouvons voir trois types d’idéologies se distinguer très clairement.

  • Celle pro non-malais, qui est entre autre représentée par le DAP, l’Association des Chinois Malais. Un parti multi racial du centre gauche, représentant une idée politique démocratique et sociale. Actuellement, c’est Lim Kit Siang le leader de l’association, chinois d’origine, arrivée en Malaisie dès 1957. Au contraire de ce que pourrait nous faire penser le nom du parti et les origines du leader, toutes les ethnies non-malaises peuvent être représentées par le parti, qui se dit multiracial. En 2013, le parti a gagné 38 sièges à la Chambre des Représentants et 2 sur 70 au Sénat.
  • Quant à elle, l’idéologie pro-malaisien est soutenue par le parti PAS (Parti Islamique de Malaysia). Car il faut savoir que la population des malais de Malaysia, appelée aussi Bumiputra, les « Fils du Sol », répond aussi au critère de suivre la religion musulmane. Ce qui fait que 62% de la population du pays suivent l’Islam comme vocation théologique.

C’est un parti conservateur, qui cherche avant tout à mettre en place au sein du gouvernement un système de justice islamique, qui s’appliquerait seulement sur les musulmans du pays. Une vision nommée « lois hudud ». Le parti possède 14 sièges sur 222 à la Chambre des représentants et 2 sur 70 au Sénat. Le président est Abdul Hadi Awang.

  • UMNO, est le parti le plus important de la coalition BN. Cette dernière représente la droite malaise, et fut créé en 1973, comme successeur de l’Alliance. (Voir partie sur les coalitions politiques). Quant à l’UMNO, l’Organisation Nationale Malaise, il est le plus grand parti politique du pays et le plus important. Les 6 premiers ministres qui furent à la tête du gouvernement appartenaient tous à l’UMNO. Son but de diffuser le nationalisme malais, la dignité de la race, sa religion, culture et son pays. Et ce tout en rependant l’Islam. A sa tête, Najib Razak. Même si l’on doit se souvenir de l’un de ses présidents, ce serait de Mahatir (voir partie sur la gouvernance). Aux élections de 2013, le parti a remporté 88 sièges sur 222 à la Chambre des Représentants et 29 sur 70 au Sénat.

Les derniers partis font partis des régions de Sabah et Sarawak, sur l’île de Bornéo.

  • En Sarawak, le premier parti représenté est le PBB, le Pesaka Bumiputra Bersatu, ou le Parti de l’Héritage des Bumiputras. Répondant aux idéologies de droite, ses forces se trouvent seulement dans les régions rurales. Mais il fait partie du BN, tout comme l’UMNO. PBB fut issu de la combinaison de trois partis de Sarawak (PANAS, BARJASA et PESAKA). Leur but étant d’améliorer la vie et les droits des Bumiputras au niveau politique, économique et social. Son président actuel est Abang Abdul Rahman Zohari Abang Openg. Le parti possède 14 sièges sur 222 à la Chambre des représentants et 2 sur 70 au Sénat.

Quant à Sabah, peut de parti est plus dominant qu’un autre dans la région. On entend surtout parler d’UPKO, l’Organisation Pasokmomogun Kadazandusum Murut. Qui cherche à faire valoir les droits et les développements des populations Kadazan-Dusun et Murut, il a 3 sièges à la Chambre des représentants et un au sénat. On y trouve aussi le PBS, le Parti Uni de Sabah. Le parti se dit multi-racial mais il est vu basé sur la politique démocratique Kadazan-Dusun. Il est actuellement représenté par 4 personnes à la Chambre des représentants et 1 au Sénat.