Gouvernance

Les différents Etats de Malaisie

La Malaisie est une fédération composée de 13 états: Johore, Kedah, Kelantan, Melaka, Negeri Sembilan, Pahang, Penang, Perak, Perlis, Sabah, Sarawak et Terengganu.

Selon l’article 32 de la constitution, le pays est gouverné par une monarchie constitutionnelle à régime parlementaire. Un roi est désigné comme Chef de l’Etat tous les 5 ans (ou moins s’il le souhaite), par le Conseil Royal. Et ce parmi les 9 sultans des treize états du pays, Melaka, Penang, Sabah et Sarawak n’ayant pas de dirigeants héréditaires au contraire des autres états. Il faut donc comprendre que la gouvernance malaisienne est l’une des rares monarchies électives dans le monde (Comme au Vatican où le Pape est élu par les cardinaux, ou bien encore en Arabie Saoudite, le roi étant choisi au sein de la famille régnante.)

King of Malaysia Sultan Ibrahim Iskandar salutes the guard of honour during a welcoming ceremony at the National Palace in Kuala Lumpur, on January 31, 2024. — AFP

À l’âge de 65 ans, Ibrahim Sultan Iskandar, réputé pour sa franchise, a prêté serment au palais national de Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie. Lors de la cérémonie qui s’est déroulée ce mercredi, le nouveau roi du pays a déclaré solennellement : « Par ce serment, je m’engage sincèrement à être loyal et à régner de manière juste pour la Malaisie en conformité avec les lois et la Constitution ». Le monarque succède donc ce mercredi 31 janvier, à Abdullah Shah dans le pays d’Asie du Sud-Est. Issu d’une longue dynastie de souverains, Sultan Ibrahim Ismaïli monte sur le trône de la Malaisie trente-cinq ans après son père Iskandar.

À la suite du décès de son père, Ibrahim Sultan Iskandar est devenu le sultan de l’État méridional de Johor. Sa désignation découle d’une règle cyclique instaurée en 1957, lorsque la Malaisie a obtenu son indépendance de la Grande-Bretagne. Selon cette règle, les familles royales des neuf anciens royaumes du pays se succèdent, et tous les cinq ans, les chefs de ces familles choisissent l’un d’entre eux pour régner sur le pays.

Il provient donc d’une famille royale riche et puissante de Johor, qui détient sa propre armée privée. La fortune estimée du sultan et de sa famille par Bloomberg s’élève à au moins 5,7 milliards de dollars.

En accédant au trône, le Sultan bénéficie d’une prééminence sur tous les autres dignitaires du pays, jouissant d’une immunité nationale qui le protège de toute poursuite judiciaire pendant la totalité de son règne, pouvant s’étendre jusqu’à 5 ans. Cependant, il perd le droit d’exercer ses fonctions de Sultan pendant cette période, sauf en tant que représentant religieux, conformément aux principes de l’Islam. Il conserve néanmoins le pouvoir de modifier la Constitution et de nommer un régent, mais toute activité commerciale ou rémunérée lui est interdite.

Les mêmes restrictions s’appliquent à la reine du pays, la Raja Permaisuri Agong, qui occupe une position juste en-dessous de son époux dans l’ordre de préséance. Elle est également empêchée d’exercer une activité rémunérée pendant le règne, conformément à l’article 32 de la Constitution.

En Malaisie, l’anniversaire du roi est célébré comme un jour férié, se tenant le premier dimanche de juin chaque année à Kuala Lumpur. Les festivités comprennent notamment un “Salut aux couleurs” (ou “Trooping the Colour” en anglais), démontrant ainsi la loyauté militaire envers le roi, qui détient le statut de commandant suprême, selon la Constitution malaisienne de 1957, date de l’indépendance du pays vis-à-vis de l’Angleterre.

Le roi est assisté d’un Chef adjoint qui le remplace en cas de problème de présence ou de vacances. Nommé le Timbalan Yang di-Pertuan Agong.

Cette reconnaissance des leaders traditionnels (les Sultans) et de leurs privilèges est une affirmation des Bumiputras, les « Fils du Sol », les Malais de Malaisie, au sein d’un état pluraliste.

Après le roi et la reine, nous retrouvons dans la hiérarchie politique du pays le premier ministre. Nommé par le roi. Il fait pati de la Chambre des Représentants du pays, et est généralement le leader du parti politique en majorité.

Anwar Ibrahim est un homme politique malaisien né le 10 août 1947 à Penang, en Malaisie. Il a joué un rôle important dans la scène politique de son pays et a été une figure clé au sein du mouvement de réforme en Malaisie.

Anwar a commencé sa carrière politique dans les années 1970 en rejoignant le Parti national malaisien (UMNO), le principal parti politique malaisien. Il a rapidement gravi les échelons et est devenu le ministre des Finances en 1991 sous la direction du Premier ministre Mahathir Mohamad. Cependant, des divergences politiques et idéologiques ont émergé entre les deux leaders, conduisant à l’éviction d’Anwar du gouvernement en 1998 et son emprisonnement pour corruption et sodomie. Il sera par la suite innocenté en 2004. Le 19 novembre 2022, arrivé en tête des  élections législatives et accède a la fonction de premier ministre le 22 novembre 2022.

Le chef suprême et celui du gouvernement partagent tous deux le pouvoir exécutif du pays, et le roi peut décréter l’état d’urgence.

Ensuite, le souverain partage le pouvoir législatif avec un Parlement bicaméral, qui est réuni deux fois par an. Il est composé de la Chambre des représentant, Dewan Ra’ayat. Et du Sénat, Dewan Negara.

La Constitution de Malaisie, rédigée en 1957 : http://www.wipo.int/wipolex/fr/text.jsp?file_id=194852